Offre d'emploi






Consultant(e)



Référence 110623
Localisation Bamako / Mali
Expiration 28 Janvier 2021
Offre visitée 196 fois
Catégories
Consultance, Freelance
Organisation non gouvernementale, Association
.
Description de l'offre

RECRUTEMENT D’UN(E) CONSULTANT(E) POUR LA BASELINE DU PROJET «Renforcer la résilience communautaire à la désinformation dans les régions du nord et du centre du Mali »

1. Contexte
Search for Common Ground (Search) est une organisation internationale à but non lucratif qui favorise un règlement pacifique des conflits. Avec son siège à Washington DC et à Bruxelles et actif depuis 1982, la mission de Search est de transformer la façon dont les individus, les organisations et les gouvernements gèrent les conflits - en s’éloignant des approches antagonistes et en favorisant les approches collaboratives.

Search cherche à aider les parties en conflit à comprendre leurs différences et à agir sur leurs points communs. Search met en œuvre des projets dans 49 pays, avec des bureaux permanents dans plus de 35 pays et plus de 800 employés en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.
Au Sahel, Search vise à aider les parties en conflit à comprendre leurs différences et à agir sur leurs points communs.

Les interventions de Search visent à contribuer à une paix durable et à promouvoir l'utilisation d'approches de transformation des conflits.Search a lancé ses activités au Mali en 2016. Avec un bureau national (Bamako) et deux bureaux régionaux (Gao et Mopti), Search utilise une approche intégrée, qui à l’aide d’outils d’analyser les dynamiques de conflits, d’influence pour le changement de perceptions et de rapprochement, prévient, transforme les conflits et atténue les tensions entre les groupes et communautés en conflits.

Entre 2016 et 2020, Search Mali a mis en œuvre plusieurs interventions parmi lesquelles des projets visant à mettre en application des Accord de Paix de 2015 (Mopti, Ségou, et Tombouctou), des projets de renforcement de la collaboration et la confiance entre les acteurs de la sécurité et les population (Gao et Mopti), des projets de médiation et de prévention des atrocités (Mopti) pour la résilience et de cohésion sociale (Gao) et des projets d’inclusion des jeunes dans les processus de paix au Mali.

Le projet
Plus de huit ans après le début de la crise sécuritaire, politique et humanitaire la plus sévère de son histoire récente, le Mali reste profondément déstabilisé. L’absence de progrès dans la mise en œuvre de l’Accord de 2015 pour la paix et la réconciliation s’est accompagnée d’une aggravation de la violence dans les régions du Centre et du Nord du pays depuis le début de l’année 2019. L’incapacité de l’État à juguler la violence a donné lieu à des atrocités de masse commises dans le cadre d’affrontements intercommunautaires qui déstabilisent le centre du pays. 334 incidents liés aux conflits intercommunautaires ont été recensés dans les communes affectées depuis 2019, comprenant notamment des assassinats ciblés, des attaques de grande ampleur, des violences sexuelles et basées sur le genre, et des intimidations. Dans le même temps, les attaques des groupes armés non-étatiques se sont multipliées dans le Nord, à la fois contre les forces de défense et de sécurité (FDS), les représentants de l’État et les populations civiles.

A cela s’ajoute la multiplication des exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées ou involontaires lors des opérations militaires des FDS maliennes (FDS), des milices communautaires et des groupes d’autodéfense communautaires. Dans ce contexte de persistance des violences contre les civils en dépit des opérations militaires en cours, les théories du complot, rumeurs, et fausses informations se multiplient dans les médias et sur les réseaux sociaux, contribuant à la détérioration de la confiance entre les autorités, les FDS et les communautés.

Par ailleurs, les discours de haine ou stigmatisant trouvent un écho inquiétant à la fois auprès de la population Malienne et des diasporas, contribuant aux dynamiques de conflit entre des communautés profondément divisées. Pour ces raisons, des interventions capables de mitiger une prévisible escalade de la rhétorique et des discours de la haine semblent plus que jamais pertinentes.

Ce projet d’une durée de 24 mois, développé par Search for Common Ground (Search), en partenariat avec le Centre National d’Alerte Précoce du Mali (CNAP), vise à renforcer la résilience communautaire à la désinformation dans les régions du Nord et du Centre du Mali afin d’améliorer la prévention des conflits et la situation sécuritaire. Précisément, le projet veillera à renforcer la coordination et la collaboration multi-acteurs pour la communication de messages et d’informations vérifiées, impartiales et sensibles aux conflits permettant l’amélioration des systèmes d’alerte précoce, et encourageant le dialogue pour la prévention des conflits violents à Bamako et dans les régions du Nord et du Centre du Mali (Gao, Mopti, Ségou).L’intervention sera mise en œuvre dans 6 cercles (San, Niono, Bandiagara, Bankass, Ansongo, Gao) à raison de 2 communes par cercle, et dans deux communes du district de Bamako, soit 14 communes au total. Elle s’appuiera largement sur les ambassadeurs de paix parmi les jeunes et les femmes formés dans le cadre du projet Unis pour la paix financé par PSOP.

Les efforts du gouvernement de Mali pour mettre en œuvre l’accord de paix seront renforcés par cette initiative, surtout à travers la collaboration avec l’appui au CNAP et les autorités régionales et locales. Cette initiative est complémentaire aux nouvelles stratégies de stabilisation au Centre du Mali, le Programme de Sécurisation Intégrée pour les Régions du Centre (PSIRC) du gouvernement du Mali et la stratégie d’intervention de la MINUSMA au Centre du Mali, pour encourager la consolidation de la paix, la stabilité, la cohésion sociale et l’amélioration de la communication entre tous les acteurs. A travers un ensemble d’activités axées sur le renforcement de capacités, la communication, l’engagement communautaire et l’appui stratégique à l’État, le projet a pour objectifs spécifiques de :
OS.1: Renforcer la collaboration entre les acteurs étatiques, de la société civile et communautaires pour la prévention des rumeurs et des messages de haine ;
OS.2: Améliorer l’accès et le partage d’informations vérifiées, crédibles et sensibles aux conflits et de récits alternatifs qui favorisent la cohésion sociale ;
OS.3: Soutenir la coordination et le partage d’informations sur la situation sécuritaire et les conflits intra et inter communautaire.

2. But et objectifs de l'étude
Cette étude de base a pour but d’établir la situation de référence du projet à partir de laquelle les progrès seront mesurés. Plus spécifiquement, il s’agit de :Identifier les caractéristiques des discours de haines et de leur propagation, des fausses informations et de la désinformation ; Cartographier les mécanismes, dispositifs et initiatives de gestion des rumeurs, de lutte contre la désinformation et d’alerte précoce existants au niveau local, régional et national ;Identifier les canaux de partage d’information sur la situation sécuritaire et la gestion de l’information existants au niveau local, régional et national ;Déterminer le niveau de référence des indicateurs de performance du projet avant sa mise en œuvre ;Formuler des recommandations aux parties prenantes du projet pour une meilleure adaptation des activités du projet tenant en compte les spécificités locales et des défis identifiés.

3. Questions clés de l'étude
• Quelle est l’état de situation sécuritaire dans les zones de mise en œuvre ?
• Quel est l’état de la collaboration entre les acteurs étatiques, les acteurs de la société civile, les membres de la communauté dans la prévention et la gestion des rumeurs, des fausses informations et des messages de haine ?
• Quel est l’état de la collaboration inter et intra-communautaire dans la prévention et la gestion des rumeurs, des fausses informations et des messages de haine ?
• Comment les rumeurs, les fausses informations et les messages haineux affectent-ils la cohabitation entre les communautés?
• Quels impacts ont-ils sur les jeunes et les femmes?
• Dans quelle mesure les populations ont accès à des informations vérifiées, crédibles et sensibles aux conflits dans la zone d’intervention du projet?
• Quelle attitude adoptent les communautés face aux rumeurs, aux fausses informations et aux messages haineux?
• Quels sont les acteurs qui contribuent à la propagation des rumeurs et des fausses informations ?
• Quels sont les mécanismes d’alerte précoce, de prévention et gestion des conflits, de gestion des rumeurs et de la désinformation existants dans les zones potentielles d’intervention du projet ? Comment fonctionnent-ils ? Comment sont-ils perçus par les communautés ?Les jeunes et femmes sont-ils parties prenantes dans ces mécanismes ? Quel rôle jouent-ils ?
• Comment l’implication des jeunes et des femmes dans les mécanismes de gestion des rumeurs et des fausses informations est-elle perçue par les communautés au niveau local, régional et national ? Qu'est-ce que cette implication apporte comme plus value dans la lutte contre la désinformation et la circulation des messages haineux?
• Comment les systèmes d’alerte précoce fournissent-ils des informations crédibles pouvant faciliter la prise de décision des autorités afin de mieux protéger les populations civiles?
• Quel est l’état de la coordination entre les acteurs et le partage des informations sur la situation sécuritaire afin de prévenir ou de répondre aux conflits inter et intra-communautaires ?
• Quel est le niveau des indicateurs de performance du projet ?
• Comment les activités du projet peuvent-elles être ajustées en fonction des résultats de cette étude et du contexte sécuritaire et sanitaire ?

4. Emplacements géographiques
L’étude sera réalisée dans les cercles de San, Niono (région de Ségou), Bandiagara, Bankass (région de Mopti), Ansongo, Gao (région de Gao) et deux communes du district de Bamako. Elle utilisera une approche mixte de collecte afin de permettre une meilleure triangulation et une bonne analyse des données.

5. Méthodologie et outils de collecte de données
Compte tenu de la nature du projet et des indicateurs, une démarche méthodologique qui reposera sur une enquête mixte (qualitative et quantitative) rigoureuse auprès des communautés, des organisations de la société civile, des organes de médias et des populations des zones de l’étude, sera attendue du consultant ou du cabinet sélectionné.

De ce fait, un rapport méthodologique détaillant l’échantillonnage des principaux répondants et les principales questions de recherche seront fournis en amont de la réalisation de la phase terrain de cette étude par le/la consultant/e en collaboration avec le Coordinateur Design Monitoring Evaluation et Institutional Learning Team de Search.Il sera demandé au consultant/cabinet retenu d’élaborer les principaux outils de collecte (questionnaires, guide d’entretien et/ou focus group discussion) des données.

Ces outils seront élaborés par le/la consultant/e une fois le consultant / cabinet est choisi en collaboration avec les équipes Search.
Les drafts d’outils seront soumis à une revue interne de l’équipe Design Monitoring & Evaluation au Mali et au Coordinateur Design Monitoring Evaluation et Institutional Learning Team de Search pour amendement et validation, avant la collecte de données sur le terrain. Les outils seront aussi testés avant d’être utilisés.

Indicateurs du projet:
Indicateurs
• Définition de l’indicateur
• Indicateur d’impacts
• % des personnes interrogées démontrant une attitude critique vis à vis des fausses informations, des rumeurs et des messages de haine (désagrégé par genre, tranche d'âge, commune, cercle et région)

Indicateur de l'OS1
• % des membres de la communauté et des acteurs étatiques et de la société civile rapportant une collaboration accrue pour la gestion des rumeurs et la lutte contre la désinformation (désagrégé par genre, tranche d'âge, commune, cercle et région)

Indicateurs de l'OS2
• % des personnes interrogées affirmant avoir accès à des informations vérifiées, crédibles et sensibles au conflit (désagrégé par genre, tranche d'âge, commune, cercle et région)
• % des personnes interrogées qui démontrent des attitudes favorables par rapport à la cohésion sociale (désagrégé par genre, tranche d'âge, commune, cercle et région)

Indicateur de l’OS3
• % des autorités civiles et militaires ciblées affirmant que les SAP mis en place contribuent à leur fournir des informations crédibles qui facilitent leur prise de décision au niveau régional et national en matière de sécurité et de protection des civils (désagrégé par genre, cercle et région)

6. Livrable
Tout au long de ce processus le/la consultant/e devra fournir les résultats suivants:
• Une proposition technique détaillée sur la méthodologie revue et approuvée par Search ;
• Une proposition financière détaillée revue et approuvée par Search ;
• Des outils de collecte testés, revus et approuvés par Search ;
• Un rapport préliminaire des constats clés qui se dégagent de la recherche 72 heures après la collecte ;
• Un rapport de l’étude finalisé en Français rédigé selon le format de Search, incluant un résumé exécutif. Ce rapport d’un volume maximum de 45 pages sans les annexes, sera revu et approuvé par Search ;
Les annexes du rapport comprenant:
-Les Termes de l’étude de base,
-la note méthodologique et les outils de collecte validés,
-Une base de données des informations collectées;
-Les données brutes collectées sur le terrain (support papier ou numérique) ;
-Une présentation (powerpoint ou autre) du sommaire des résultats.

7. Agenda
La durée de la consultance ne doit excéder les 50 jours ouvrables à compter de la date de signature du contrat avec le consultant. Cet agenda doit intégrer toutes les étapes de la réalisation de cette étude.

8. Budget
Le budget total disponible pour l'étude de base de ces deux projets est de: 17 232 USD. Les consultants ou bureaux d'études intéressés par cet appel à propositions doivent fournir un budget détaillé prenant en compte les coûts liés à la collecte des données, la logistique et les frais de personnel impliqués dans la conduite de l'étude.

9. Considérations éthiques
Search veille à ce que la dignité des personnes qui seront interrogées soit respectée. Ainsi, les outils qui seront conçus par le consultant doivent tenir compte du contexte et permettre à l’équipe de collecte de recueillir le consentement éclairé de tous les répondants avant chaque entretien en mettant l’accent sur la confidentialité des informations. Si l'équipe de recherche constate que la discussion est dangereuse ou qu'elle peut entraîner des risques pour le personnel ou les participants, elle l'arrêtera immédiatement;Avant de mobiliser les participants, l'équipe de recherche doit rencontrer les dirigeants de la communauté et/ou les autorités locales pour leur expliquer le but de l’étude. Dans la mesure du possible, l'équipe de recherche établira des liens avec un éventail de leaders clés locaux (formels et informels) lors de la mobilisation des participants. Les dirigeants ne devront pas être présents dans les groupes de discussion pour s'assurer que les participants se sentent libres de parler librement; L’équipe d’évaluation doit s’assurer que les équipes de collecte sont formées aux principes d'éthique fondamentale des enquêtes et des principes humanitaires.Une formation doit être organisée au profit des équipes de collecte pour s’assurer de leur compréhension de la notion d’éthique et insister sur l’approche et la conduite à tenir permettant de collecter les informations de qualité dont nous avons les besoins de rapportage.Dans un contexte de COVID19, l’équipe d’évaluation doit prendre toutes les dispositions pour le respect des mesures barrières conformément aux recommandations du gouvernement malien.

10. Assurance et gestion de la qualité des données Les données collectées seront analysées par le consultant. Les données quantitatives seront analysées à l’aide des logiciels Excel et SPSS. Les données issues des entretiens individuels et de groupes seront quant à elles transcrites, codifiées, organisées en thématiques et exploitées pour faire ressortir les informations clés en lien avec les questions de recherche. Le rapport de l’évaluation sera rédigé par le consultant avec l’appui du Coordinateur DM&E et du Spécialiste ILT.

11. Profil du/ de la consultant(e)
Les compétences et l'expérience suivantes sont attendues du cabinet ou consultant pour cette étude:
• Maîtrise du français (écrit et parlé);
• Plus de 5 ans d'expérience dans les études et l'évaluation de projets, y compris la collecte de données lors d'entretiens, d'enquêtes et de groupes de discussion;
• Expérience de l'analyse des conflits et du travail avec les secteurs des médias et de la société civile;
• Expérience de travail avec des organisations internationales;
• Expérience de la réalisation d'enquêtes et d'analyses quantitatives et qualitatives;
• Méthodes d'évaluation et compétences en matière de collecte de données;
• Connaissance et expérience des défis contextuels dans le (s) lieu (x) géographique (s) où l'étude aura lieu.
• Excellentes connaissances démontrées du Mali, et particulièrement des zones du Centre et du Nord du Mali
• Excellentes connaissances du paysage médiatique malien.
• De l’expérience en enquête d’audience sera considérée comme un atout.

De plus, le consultant est tenu de respecter les principes éthiques suivants:
• Enquête complète et systématique: le consultant doit tirer le meilleur parti des informations existantes et de l'éventail complet des parties prenantes disponibles au moment de l'examen. Le consultant doit mener des enquêtes systématiques fondées sur des données. Il ou elle doit communiquer ses méthodes et ses approches avec précision et suffisamment de détails pour permettre aux autres de comprendre, d'interpréter et de critiquer son travail. Il ou elle doit préciser les limites de l'examen et ses résultats.
• Compétence: le consultant doit posséder les capacités, les compétences et l'expérience appropriées pour entreprendre les tâches proposées et doit s'exercer dans les limites de sa formation et de ses compétences professionnelles.
• Honnêteté et intégrité: le consultant doit être transparent avec le contractant / constituant sur: tout conflit d'intérêts, toute modification apportée au plan de projet négocié et les raisons pour lesquelles ces modifications ont été apportées, tout risque que certaines procédures ou activités produisent des informations d'examen trompeuses.
• Respect des personnes: le consultant respecte la sécurité, la dignité et l'estime de soi des répondants, des participants au programme.



1. Contexte
Search for Common Ground (Search) est une organisation internationale à but non lucratif qui favorise un règlement pacifique des conflits. Avec son siège à Washington DC et à Bruxelles et actif depuis 1982, la mission de Search est de transformer la façon dont les individus, les organisations et les gouvernements gèrent les conflits - en s’éloignant des approches antagonistes et en favorisant les approches collaboratives. Search cherche à aider les parties en conflit à comprendre leurs différences et à agir sur leurs points communs. Search met en œuvre des projets dans 49 pays, avec des bureaux permanents dans plus de 35 pays et plus de 800 employés en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.
Au Sahel, Search vise à aider les parties en conflit à comprendre leurs différences et à agir sur leurs points communs. Les interventions de Search visent à contribuer à une paix durable et à promouvoir l'utilisation d'approches de transformation des conflits.Search a lancé ses activités au Mali en 2016. Avec un bureau national (Bamako) et deux bureaux régionaux (Gao et Mopti), Search utilise une approche intégrée, qui à l’aide d’outils d’analyser les dynamiques de conflits, d’influence pour le changement de perceptions et de rapprochement, prévient, transforme les conflits et atténue les tensions entre les groupes et communautés en conflits. Entre 2016 et 2020, Search Mali a mis en œuvre plusieurs interventions parmi lesquelles des projets visant à mettre en application des Accord de Paix de 2015 (Mopti, Ségou, et Tombouctou), des projets de renforcement de la collaboration et la confiance entre les acteurs de la sécurité et les population (Gao et Mopti), des projets de médiation et de prévention des atrocités (Mopti) pour la résilience et de cohésion sociale (Gao) et des projets d’inclusion des jeunes dans les processus de paix au Mali.

Le projet
Plus de huit ans après le début de la crise sécuritaire, politique et humanitaire la plus sévère de son histoire récente, le Mali reste profondément déstabilisé. L’absence de progrès dans la mise en œuvre de l’Accord de 2015 pour la paix et la réconciliation s’est accompagnée d’une aggravation de la violence dans les régions du Centre et du Nord du pays depuis le début de l’année 2019. L’incapacité de l’État à juguler la violence a donné lieu à des atrocités de masse commises dans le cadre d’affrontements intercommunautaires qui déstabilisent le centre du pays. 334 incidents liés aux conflits intercommunautaires ont été recensés dans les communes affectées depuis 2019, comprenant notamment des assassinats ciblés, des attaques de grande ampleur, des violences sexuelles et basées sur le genre, et des intimidations. Dans le même temps, les attaques des groupes armés non-étatiques se sont multipliées dans le Nord, à la fois contre les forces de défense et de sécurité (FDS), les représentants de l’État et les populations civiles. A cela s’ajoute la multiplication des exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées ou involontaires lors des opérations militaires des FDS maliennes (FDS), des milices communautaires et des groupes d’autodéfense communautaires. Dans ce contexte de persistance des violences contre les civils en dépit des opérations militaires en cours, les théories du complot, rumeurs, et fausses informations se multiplient dans les médias et sur les réseaux sociaux, contribuant à la détérioration de la confiance entre les autorités, les FDS et les communautés. Par ailleurs, les discours de haine ou stigmatisant trouvent un écho inquiétant à la fois auprès de la population Malienne et des diasporas, contribuant aux dynamiques de conflit entre des communautés profondément divisées. Pour ces raisons, des interventions capables de mitiger une prévisible escalade de la rhétorique et des discours de la haine semblent plus que jamais pertinentes.
Ce projet d’une durée de 24 mois, développé par Search for Common Ground (Search), en partenariat avec le Centre National d’Alerte Précoce du Mali (CNAP), vise à renforcer la résilience communautaire à la désinformation dans les régions du Nord et du Centre du Mali afin d’améliorer la prévention des conflits et la situation sécuritaire. Précisément, le projet veillera à renforcer la coordination et la collaboration multi-acteurs pour la communication de messages et d’informations vérifiées, impartiales et sensibles aux conflits permettant l’amélioration des systèmes d’alerte précoce, et encourageant le dialogue pour la prévention des conflits violents à Bamako et dans les régions du Nord et du Centre du Mali (Gao, Mopti, Ségou).L’intervention sera mise en œuvre dans 6 cercles (San, Niono, Bandiagara, Bankass, Ansongo, Gao) à raison de 2 communes par cercle, et dans deux communes du district de Bamako, soit 14 communes au total. Elle s’appuiera largement sur les ambassadeurs de paix parmi les jeunes et les femmes formés dans le cadre du projet Unis pour la paix financé par PSOP.

Les efforts du gouvernement de Mali pour mettre en œuvre l’accord de paix seront renforcés par cette initiative, surtout à travers la collaboration avec l’appui au CNAP et les autorités régionales et locales. Cette initiative est complémentaire aux nouvelles stratégies de stabilisation au Centre du Mali, le Programme de Sécurisation Intégrée pour les Régions du Centre (PSIRC) du gouvernement du Mali et la stratégie d’intervention de la MINUSMA au Centre du Mali, pour encourager la consolidation de la paix, la stabilité, la cohésion sociale et l’amélioration de la communication entre tous les acteurs. A travers un ensemble d’activités axées sur le renforcement de capacités, la communication, l’engagement communautaire et l’appui stratégique à l’État, le projet a pour objectifs spécifiques de :
OS.1: Renforcer la collaboration entre les acteurs étatiques, de la société civile et communautaires pour la prévention des rumeurs et des messages de haine ;
OS.2: Améliorer l’accès et le partage d’informations vérifiées, crédibles et sensibles aux conflits et de récits alternatifs qui favorisent la cohésion sociale ;
OS.3: Soutenir la coordination et le partage d’informations sur la situation sécuritaire et les conflits intra et inter communautaire.

2. But et objectifs de l'étude
Cette étude de base a pour but d’établir la situation de référence du projet à partir de laquelle les progrès seront mesurés. Plus spécifiquement, il s’agit de :Identifier les caractéristiques des discours de haines et de leur propagation, des fausses informations et de la désinformation ; Cartographier les mécanismes, dispositifs et initiatives de gestion des rumeurs, de lutte contre la désinformation et d’alerte précoce existants au niveau local, régional et national ;Identifier les canaux de partage d’information sur la situation sécuritaire et la gestion de l’information existants au niveau local, régional et national ;Déterminer le niveau de référence des indicateurs de performance du projet avant sa mise en œuvre ;Formuler des recommandations aux parties prenantes du projet pour une meilleure adaptation des activités du projet tenant en compte les spécificités locales et des défis identifiés.

3. Questions clés de l'étude
• Quelle est l’état de situation sécuritaire dans les zones de mise en œuvre ?
• Quel est l’état de la collaboration entre les acteurs étatiques, les acteurs de la société civile, les membres de la communauté dans la prévention et la gestion des rumeurs, des fausses informations et des messages de haine ?
• Quel est l’état de la collaboration inter et intra-communautaire dans la prévention et la gestion des rumeurs, des fausses informations et des messages de haine ?
• Comment les rumeurs, les fausses informations et les messages haineux affectent-ils la cohabitation entre les communautés?
• Quels impacts ont-ils sur les jeunes et les femmes?
• Dans quelle mesure les populations ont accès à des informations vérifiées, crédibles et sensibles aux conflits dans la zone d’intervention du projet?
• Quelle attitude adoptent les communautés face aux rumeurs, aux fausses informations et aux messages haineux?
• Quels sont les acteurs qui contribuent à la propagation des rumeurs et des fausses informations ?
• Quels sont les mécanismes d’alerte précoce, de prévention et gestion des conflits, de gestion des rumeurs et de la désinformation existants dans les zones potentielles d’intervention du projet ? Comment fonctionnent-ils ? Comment sont-ils perçus par les communautés ?Les jeunes et femmes sont-ils parties prenantes dans ces mécanismes ? Quel rôle jouent-ils ?
• Comment l’implication des jeunes et des femmes dans les mécanismes de gestion des rumeurs et des fausses informations est-elle perçue par les communautés au niveau local, régional et national ? Qu'est-ce que cette implication apporte comme plus value dans la lutte contre la désinformation et la circulation des messages haineux?
• Comment les systèmes d’alerte précoce fournissent-ils des informations crédibles pouvant faciliter la prise de décision des autorités afin de mieux protéger les populations civiles?
• Quel est l’état de la coordination entre les acteurs et le partage des informations sur la situation sécuritaire afin de prévenir ou de répondre aux conflits inter et intra-communautaires ?
• Quel est le niveau des indicateurs de performance du projet ?
• Comment les activités du projet peuvent-elles être ajustées en fonction des résultats de cette étude et du contexte sécuritaire et sanitaire ?

4. Emplacements géographiques
L’étude sera réalisée dans les cercles de San, Niono (région de Ségou), Bandiagara, Bankass (région de Mopti), Ansongo, Gao (région de Gao) et deux communes du district de Bamako. Elle utilisera une approche mixte de collecte afin de permettre une meilleure triangulation et une bonne analyse des données.

5. Méthodologie et outils de collecte de données
Compte tenu de la nature du projet et des indicateurs, une démarche méthodologique qui reposera sur une enquête mixte (qualitative et quantitative) rigoureuse auprès des communautés, des organisations de la société civile, des organes de médias et des populations des zones de l’étude, sera attendue du consultant ou du cabinet sélectionné. De ce fait, un rapport méthodologique détaillant l’échantillonnage des principaux répondants et les principales questions de recherche seront fournis en amont de la réalisation de la phase terrain de cette étude par le/la consultant/e en collaboration avec le Coordinateur Design Monitoring Evaluation et Institutional Learning Team de Search.Il sera demandé au consultant/cabinet retenu d’élaborer les principaux outils de collecte (questionnaires, guide d’entretien et/ou focus group discussion) des données. Ces outils seront élaborés par le/la consultant/e une fois le consultant / cabinet est choisi en collaboration avec les équipes Search. Les drafts d’outils seront soumis à une revue interne de l’équipe Design Monitoring & Evaluation au Mali et au Coordinateur Design Monitoring Evaluation et Institutional Learning Team de Search pour amendement et validation, avant la collecte de données sur le terrain. Les outils seront aussi testés avant d’être utilisés.

Indicateurs du projet:
Indicateurs
• Définition de l’indicateur
• Indicateur d’impacts
• % des personnes interrogées démontrant une attitude critique vis à vis des fausses informations, des rumeurs et des messages de haine (désagrégé par genre, tranche d'âge, commune, cercle et région)

Indicateur de l'OS1
• % des membres de la communauté et des acteurs étatiques et de la société civile rapportant une collaboration accrue pour la gestion des rumeurs et la lutte contre la désinformation (désagrégé par genre, tranche d'âge, commune, cercle et région)

Indicateurs de l'OS2
• % des personnes interrogées affirmant avoir accès à des informations vérifiées, crédibles et sensibles au conflit (désagrégé par genre, tranche d'âge, commune, cercle et région)
• % des personnes interrogées qui démontrent des attitudes favorables par rapport à la cohésion sociale (désagrégé par genre, tranche d'âge, commune, cercle et région)

Indicateur de l’OS3
• % des autorités civiles et militaires ciblées affirmant que les SAP mis en place contribuent à leur fournir des informations crédibles qui facilitent leur prise de décision au niveau régional et national en matière de sécurité et de protection des civils (désagrégé par genre, cercle et région)

6. Livrable
Tout au long de ce processus le/la consultant/e devra fournir les résultats suivants:
• Une proposition technique détaillée sur la méthodologie revue et approuvée par Search ;
• Une proposition financière détaillée revue et approuvée par Search ;
• Des outils de collecte testés, revus et approuvés par Search ;
• Un rapport préliminaire des constats clés qui se dégagent de la recherche 72 heures après la collecte ;
• Un rapport de l’étude finalisé en Français rédigé selon le format de Search, incluant un résumé exécutif. Ce rapport d’un volume maximum de 45 pages sans les annexes, sera revu et approuvé par Search ;
Les annexes du rapport comprenant:
-Les Termes de l’étude de base,
-la note méthodologique et les outils de collecte validés,
-Une base de données des informations collectées;
-Les données brutes collectées sur le terrain (support papier ou numérique) ;
-Une présentation (powerpoint ou autre) du sommaire des résultats.

7. Agenda
La durée de la consultance ne doit excéder les 50 jours ouvrables à compter de la date de signature du contrat avec le consultant. Cet agenda doit intégrer toutes les étapes de la réalisation de cette étude.

8. Budget
Le budget total disponible pour l'étude de base de ces deux projets est de: 17 232 USD. Les consultants ou bureaux d'études intéressés par cet appel à propositions doivent fournir un budget détaillé prenant en compte les coûts liés à la collecte des données, la logistique et les frais de personnel impliqués dans la conduite de l'étude.

9. Considérations éthiques
Search veille à ce que la dignité des personnes qui seront interrogées soit respectée. Ainsi, les outils qui seront conçus par le consultant doivent tenir compte du contexte et permettre à l’équipe de collecte de recueillir le consentement éclairé de tous les répondants avant chaque entretien en mettant l’accent sur la confidentialité des informations. Si l'équipe de recherche constate que la discussion est dangereuse ou qu'elle peut entraîner des risques pour le personnel ou les participants, elle l'arrêtera immédiatement;Avant de mobiliser les participants, l'équipe de recherche doit rencontrer les dirigeants de la communauté et/ou les autorités locales pour leur expliquer le but de l’étude. Dans la mesure du possible, l'équipe de recherche établira des liens avec un éventail de leaders clés locaux (formels et informels) lors de la mobilisation des participants. Les dirigeants ne devront pas être présents dans les groupes de discussion pour s'assurer que les participants se sentent libres de parler librement; L’équipe d’évaluation doit s’assurer que les équipes de collecte sont formées aux principes d'éthique fondamentale des enquêtes et des principes humanitaires.Une formation doit être organisée au profit des équipes de collecte pour s’assurer de leur compréhension de la notion d’éthique et insister sur l’approche et la conduite à tenir permettant de collecter les informations de qualité dont nous avons les besoins de rapportage.Dans un contexte de COVID19, l’équipe d’évaluation doit prendre toutes les dispositions pour le respect des mesures barrières conformément aux recommandations du gouvernement malien.

10. Assurance et gestion de la qualité des données Les données collectées seront analysées par le consultant. Les données quantitatives seront analysées à l’aide des logiciels Excel et SPSS. Les données issues des entretiens individuels et de groupes seront quant à elles transcrites, codifiées, organisées en thématiques et exploitées pour faire ressortir les informations clés en lien avec les questions de recherche. Le rapport de l’évaluation sera rédigé par le consultant avec l’appui du Coordinateur DM&E et du Spécialiste ILT.

11. Profil du/ de la consultant(e)
Les compétences et l'expérience suivantes sont attendues du cabinet ou consultant pour cette étude:
• Maîtrise du français (écrit et parlé);
• Plus de 5 ans d'expérience dans les études et l'évaluation de projets, y compris la collecte de données lors d'entretiens, d'enquêtes et de groupes de discussion;
• Expérience de l'analyse des conflits et du travail avec les secteurs des médias et de la société civile;
• Expérience de travail avec des organisations internationales;
• Expérience de la réalisation d'enquêtes et d'analyses quantitatives et qualitatives;
• Méthodes d'évaluation et compétences en matière de collecte de données;
• Connaissance et expérience des défis contextuels dans le (s) lieu (x) géographique (s) où l'étude aura lieu.
• Excellentes connaissances démontrées du Mali, et particulièrement des zones du Centre et du Nord du Mali
• Excellentes connaissances du paysage médiatique malien.
• De l’expérience en enquête d’audience sera considérée comme un atout.

De plus, le consultant est tenu de respecter les principes éthiques suivants:
• Enquête complète et systématique: le consultant doit tirer le meilleur parti des informations existantes et de l'éventail complet des parties prenantes disponibles au moment de l'examen. Le consultant doit mener des enquêtes systématiques fondées sur des données. Il ou elle doit communiquer ses méthodes et ses approches avec précision et suffisamment de détails pour permettre aux autres de comprendre, d'interpréter et de critiquer son travail. Il ou elle doit préciser les limites de l'examen et ses résultats.
• Compétence: le consultant doit posséder les capacités, les compétences et l'expérience appropriées pour entreprendre les tâches proposées et doit s'exercer dans les limites de sa formation et de ses compétences professionnelles.
• Honnêteté et intégrité: le consultant doit être transparent avec le contractant / constituant sur: tout conflit d'intérêts, toute modification apportée au plan de projet négocié et les raisons pour lesquelles ces modifications ont été apportées, tout risque que certaines procédures ou activités produisent des informations d'examen trompeuses.
• Respect des personnes: le consultant respecte la sécurité, la dignité et l'estime de soi des répondants, des participants au programme.
Le consultant a la responsabilité d'être sensible et de respecter les différences entre les participants en matière de culture, de religion, de sexe, de handicap, d'âge et d'origine ethnique.



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